Comment peut-on encore privatiser un espace public pour les hommes, n’ont-ils pas accès à suffisamment ?
Les femmes de Vienne doivent déjà accepter que les rues soient plongées dans le noir la nuit, accentuant le sentiment d’insécurité, comme l’explique Sarah Jean-Jacques, chercheuse en sociologie et géographie sociale à Paris Diderot.
Elles doivent aussi accepter les milliers d’euros que la mairie de Vienne et l’agglo investissent dans des équipements comme le skate park ou les terrains de sport urbain dont les filles sont de fait exclues par une sur-occupation masculine.
Sans oublier l’équipe masculine de rugby, première bénéficiaire et de loin des largesses de nos élus avec l’argent des impôts que les femmes payent aussi !
Voilà donc à présent que ce sexisme et ces inégalités sont clairement assumées et que les femmes ne pourront pas accéder au cours de « BODYSCULPT HOM », au masculinisme primaire affiché.
Rappelons le tollé à tous les niveaux quand certaines mairies ont émis des propositions pour réserver des créneaux de piscine en non mixité féminine, il y a fort à parier qu’il en aurait été de même à Vienne.
Et enfin, quid des personnes non binaire ou trans, ont-elles le droit de sculpter leur corps ou devront-elles pour entrer montrer leurs parties intimes ? Quelle est la définition d’un homme pour l’agglo ?
Nous, Rosies de Vienne, exigeons :
• l’abandon de cette interdiction faite aux femmes de participer à ce cours
• une réelle réflexion sur la place des femmes dans les financements et l’espace public de l’agglomération.
• une égalité de traitement quel que soit le genre de la personne partout et tout le temps.
