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Retraites : Il est où Thierry Kovacs ?

La crise sociale et institutionnelle provoquée par Macron et sa clique déferle sur le pays. Vienne n’a jamais connu de telles mobilisations à répétition, mais son maire reste aux abonnés absents.

Il faut dire que le parti de Kovacs, LR, s’est hautement ridiculisé pendant la séquence parlementaire. A l’Assemblée, les frondeurs et frondeuses du parti ont joué une mauvaise partition, et la petite musique s’est envolée lorsqu’il a fallu voter la censure. LR a défendu la retraite à 65 ans avec Pécresse, parce que nous proposer 75, ça se verrait un peu trop. Le rêve libéral est le même pour tous ces ambitieux vendus au capital, les extrémistes, les vrais, veulent nous faire bosser jusqu’au bord du marbre. Pour faire croire à leurs rares électeurs qu’ils étaient un parti d’opposition, ils ont gesticulé sur leurs sièges capitonnés. Au Sénat, ils ont été complices du gouvernement, voilà, là, c’est assumé ! On n’en a pas terminé avec eux, car Macron en a besoin pour créer des « majorités de projet ». Encore faudrait-il qu’ils se remettent de cet épisode calamiteux. Malheureusement, peu d’élections intermédiaires permettront d’en juger, à moins qu’on finisse par les provoquer à force de persévérance !
Depuis le début des manifestations au mois de janvier, Laurent Wauquiez, le seigneur des panneaux de la région AURA, s’est mué en roi du silence. Pas un orteil sur les retraites. C’est bien pratique d’être un élu local ou régional. Sauf qu’il a des ambitions nationales et que ses cache-sexes Ciotti, Marleix et compagnie ne sont pas à la hauteur. Il préfère regarder son parti sombrer. Nous, ça nous va. Son vice-président à « l’écologie positive » Thierry Kovacs, s’en inspire. De toute façon, il fait tout pareil que Lolo.
Donc le maire de Vienne et président de l’agglo est totalement mutique. Pourtant, les Viennoises et les Viennois sont très mobilisé.e.s, les rues de sa ville sont pleines de colère et d’inquiétudes, mais M.Kovacs n’entend pas s’exprimer. Depuis le mois de janvier, il communique sur les matchs de rugby, les spectacles comiques qu’il va voir le samedi, ses sorties au théâtre, son festival de jazz, mais pas un mot sur la contre-réforme des retraites. Du local, et surtout de l’image vendeuse.
Quelles sont les bonnes raisons pour qu’un élu local "d’envergure" s’exprime sur les retraites ?
Peut-être parce qu’il est un employeur très important dans la collectivité locale qu’il dirige ?
Peut-être parce qu’en déléguant l’exploitation de son réseau de transports en commun ou de collecte de déchets, il est directement responsable des conditions de travail sur des métiers très pénibles, comme bosser en coupure pour conduire les bus ou ramasser les ordures ?
Peut-être qu’il y a un lien entre la compétence économique de l’agglo dont T. Kovacs est président, et les conséquences de cette réforme sur les entreprises qu’il soutient ?
La réforme libérale va coller deux ans ferme aux agent.e.s et salarié.e.s des collectivités qu’il dirige et T. Kovacs s’en lave les mains.
Ou alors il n’assume pas d’être favorable sur le fond. Qui ne dit mot consent ? Mais nooon, allons, il est certainement opposé à la réforme. Alors quoi, on prend les paris ? Il ne nous reste que ça. En tous cas, on s’en souviendra lorsque son mentor Wauquiez sera candidat à la candidature pour les présidentielles, et que Kovacs se positionnera dans cette campagne.

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