Je tourne, je vire, je me couvre, je me découvre.
Je ne dors pas.
J’entends le bruit des bottes au loin.
Le métronome cadencé du fascime se rapproche.
Les chiens aboient la nuit et le jour.
Les lexiques rascites se libèrent.
Le pays s’embrase, la zizanie déchire.
Cela fait trois semaines que mes nuits sont hantées, je transpire.
Les salives brunes postillonnent dans les médias.
"Les extrêmes, les ni-nis" tournent en boucle sur les ondes souffrées.
Les éléments de langages des macrorestes, de la "droiteste" étriquée
impriment les inconscients, dévastent les conscients
Je ne dors pas.
Mes dents grincent encore et encore.
Je tourne, je vire, je me couvre, je me découvre.
Je pense à ma famille, à mes amis.
Je transpire dans l’angoisse, je suis atteré.
Je me casse une dent.
Je ne dors toujours pas.
Entre deux tours, tournent encore sur les ondes crasses, les "ni-nis",
les refus de se désister pour certains candidats de droite, et les consignes
de vote ambiguës d’un caporal local ouvrent la porte au fascisme dans notre circonscription.
La mère de vinaigre s’étend , le vin de Vienne devient imbuvable.
Le chien s’est roulé dans la fange pour camoufler son odeur âcre.
Le chien vient d’offrir son os au loup.
Les brebis seront dévorées par la honte.
Nous sommes réveillés, nos dents cassées viendront mordre.
Le chien à l’odeur de fange perdra son pré dans le déshonneur
La dent cassée
La porte ouverte au fascisme dans notre circonscription ...