Il est 20h en ce lundi soir et une cinquantaine de personnes tape sur des casseroles devant la mairie de Vienne.

A l’appel d’ATTAC ce soir comme la semaine précédente, les manifestant.e.s font du bruit.
“Macron ne veut pas nous entendre, il continue de prêcher pour sa réforme injuste et inutile, nous on va pas lâcher, on veut le retrait” explique une des protestataires.

Après plusieurs minutes avec un puissant niveau sonore, le groupe démarre en cortège vers la place de Miremont où se tient le conseil municipal. La salle des fêtes est rapidement investie et le maire interpelle les manifestant.e.s et menace de ne pas voter les subventions aux associations si elles et ils ne quittent pas la salle.

Quelle étrange réaction ! Kovacs fait comme Darmanin avec la Ligue des Droits de l’Homme, il menace de retenir de l’argent qui n’est pas le sien pour se venger d’une interruption de séance, un peu puéril, non ?
Dans notre pays les hommes blancs au pouvoir n’ont rien à justifier, aucune éthique ou règle à respecter, ce sont des notables du 19ème siècle qui agissent à leur guise. Qui plus est, comme le gouvernement, le maire refuse de discuter, refuse d’entendre que les français.e.s, qui plus est les précaires sont inquièt.e.s pour leur avenir et celui de leurs enfants.
N’est-ce pas légitime de se poser des questions sanitaires et financières dans ce contexte ? On parle de deux ans de plus au travail, alors pour ces gars ce n’est peut être pas grand chose mais pour celles et ceux qui soulèvent des malades toute la journée ou traitent nos déchets, deux ans c’est énorme !

Comment faut-il leur dire ?
Comment peuvent-ils croire que nous allons accepter ces injustices ?

Les protestataires finissent par sortir et poursuivent la casserolade encore quelque temps avant de repartir vers la mairie et se disperser.

La lutte continue, prochaine manifestation le 1er mai.