À lire ailleurs Lutte Anti-répression

ALERTE SUR L’USAGE DES ARMES À LÉTALITÉ RÉDUITE EN MANIFESTATION

En France comme dans d’autres pays, les armes à létalité réduite utilisées par les forces de l’ordre en manifestation mutilent et tuent. Et parce qu’elles sont aujourd’hui utilisées de manière abusive, il est urgent d’encadrer et de réglementer leur production et leur commerce. C’est pourquoi nous lançons une campagne de sensibilisation à ce sujet.

Alerter, dénoncer, faire agir c’est l’objectif de notre campagne qui met en lumière la dangerosité de ces armes, et les conséquences dramatiques qu’elles peuvent avoir sur les manifestant·es.

Partout dans le monde, des milliers de manifestant·es et de passant·es ont été mutilés et des dizaines d’autres tués suite à l’utilisation abusive d’armes à létalité réduite en manifestation.

➡️ En France par exemple, des armes dites à létalité réduites comme le LBD40, les gaz lacrymogènes ou les grenades de désencerclement sont souvent utilisées de façon abusive et non conforme aux règles d’usages des armes par les forces de l’ordre, définies par le droit international.

➡️ Dans de très nombreux pays, comme au Liban, en Colombie ou au Chili, ces armes sont utilisées comme outil de répression contre les manifestant·es. Ces manifestant·es, nous les avons rencontrés. Ils ont témoigné.

À 22 ans, elle a perdu son œil en manifestation

L’arme à létalité réduite que vous voyez sur l’affiche (en tête d’articlee) est un lanceur de balle de défense (LBD), souvent employé par les forces de l’ordre pendant les manifestations. C’est suite à un tir d’une arme de ce type lors d’une manifestation à Bogota en 2021, que Leidy Cadena, étudiante colombienne de 22 ans, a perdu son œil. Elle a été touchée en plein visage par une balle en caoutchouc tirée à bout portant par un policier antiémeute.

«  Ils essaient de vous infliger des blessures visibles, comme la perte d’un œil, pour effrayer les gens et qu’ils ne sortent plus manifester.  » Leidy Cadena

En France, nous demandons la suspension de l’usage du LDB40 dans les opérations de maintien de l’ordre.

Une femme de 80 ans tuée par une grenade lacrymogène

Le 2 décembre 2018 à Marseille, Zineb Redouane est morte après avoir été touchée en plein visage par une grenade lacrymogène tirée par un CRS. Zineb Redouane ne participait pas à la manifestation. Elle était chez elle, au 4ème étage et elle s’était approchée de la fenêtre pour la fermer car des gaz lacrymogènes s’y infiltraient. Elle avait 80 ans.

"Le policier m’a visée. Je l’ai vu…" Zineb Redouane au téléphone à sa fille juste après l’impact

L’enquête des médias d’investigation Disclose et l’agence Forensic Architecture a révélé que le tir de la grenade lacrymogène MP7 qui a tué Zineb n’était ni légal, ni régulier.

La reconstitution 3D réalisée montre qu’il était dirigé vers la façade de l’immeuble de Zineb, et non en direction des manifestants, ce qui est strictement interdit. L’État continue pourtant de nier la responsabilité des forces de l’ordre dans cette affaire. Près de cinq ans après, la famille de Zineb Redouane attend toujours que justice soit faite.

Une enfant tuée par les forces de sécurité

Une journaliste blessée à la jambe

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*- Lire l’article complet sur Amnesty International

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