Les centrales nucléaires ont besoin d’eau pour fonctionner.
Cette eau (froide) est prélevée dans un fleuve, une rivière ou la mer (circuit vert sur le graphique).
Pour les réacteurs sans tour aéroréfrigérante, l’eau est ensuite rejetée dans la rivière à une température légèrement plus élevée. Légérement plus élevée... C’est bien là le problème.
Il existe actuellement des seuils de température au-delà desquels EDF n’ a pas le droit de rejeter l’eau car cela met en péril la faune et la flore aquatiques. Avec les canicules et le réchauffement climatique, il arrive que l’eau ’froide’ prélevée dépasse les seuils de rejet.
A l’été 2022, l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) a accordé des dérogations à EDF pour dépasser les seuils. Les dérogations sont exceptionnelles et temporaires. Mais avec le réchauffement climatique, EDF a vite compris que les cours d’eau allaient être de plus en plus chauds. D’ailleurs, le gouvernement a pour objectif une trajectoire à 4°C - la plus mauvaise projection du GIEC- car il a bien compris qu’en n’agissant pas (voir en agissant contre) , la situation allait empirer.
Pour pallier cet inconvénient EDF demande la suppression pure et simple des seuils de température. Tant pis pour les poissons. A-t-on vraiment besoin de cours d’eau vivants
L’autre solution proposée par Emmanuel Macron pour pouvoir imposer ses nouveaux EPR, c’est de construire plus de tours aéroréfrigérantes ( les éoliennes, c’est pas beau mais les tours aéroréfrigérantses s’intègrent parfaitement dans le paysage). Dans ces tours, l’eau est refroidie et retourne refroidir le condenseur sans rejet dans les rivières. Mais cela coûte cher et EDF est déjà au bord de la faillite (voir l’article A qui profite la crise énergétique ?).
De plus, cela augmenterait la ponction d’eau car l’eau s’évaporant seraient de l’ordre de 30% (de la consommation domestique annuelle.
Restera enfin a régler le problème de la baisse de débit des fleuves. Mais c’est ps grave, le nucléaire est une énergie verte !