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Communiqué de presse des enseignants et enseignantes du pays viennois

C’est avec effroi et sidération que la communauté éducative a appris l’attaque au couteau perpétrée contre plusieurs personnels d’un établissement d’Arras. Cet acte terroriste a entraîné le décès d’un professeur de français et grièvement blessé d’autres personnels : un professeur d’EPS et un agent de sécurité de la Région, qui ont tenté de maîtriser l’assaillant.

La communauté éducative toute entière apporte tout son soutien à l’ensemble des personnels, aux élèves, aux familles et aux victimes. En ce jour sombre, elle présente ses condoléances à la famille et aux proches de l’enseignant décédé.

Aujourd’hui encore, en France, en 2023, trois ans presque jour pour jour après l’assassinat de Samuel Paty, un ou une professeur peut être assassiné pour ce qu’il est et ce qu’il fait.
L’école est devenue une cible pour ce qu’elle représente : un lieu d’émancipation par les savoirs, permettant à chaque élève d’entrevoir une porte, un avenir, quel que soit son milieu d’origine. Chaque jour, dans l’école de la République, des adultes, des professeur.e.s œuvrent pour leurs élèves, pour les faire grandir, pour les accompagner.
L’école est le socle de la démocratie : c’est parce que tout citoyen et toute citoyenne peut y saisir l’occasion de développer sa conscience, ses convictions, qu’elle permet de garantir à chacun la liberté de conscience et de choix.
Cette idée est insupportable à celles et ceux qui sèment la terreur au nom de l’obscurantisme.
L’école doit être protégée de toute attaque et de toute dérive.

Face à ce drame, chacun et chacune devra se montrer à la hauteur. Nous appelons à ce qu’aucune instrumentalisation ne vienne troubler le temps du deuil.
Nous rappelons également que la défense d’une école républicaine passe, au-delà des intentions, par un investissement de moyens humains conséquents. C’est par une école plus humaine, et par une société plus humaine, que nous pourrons faire société et lutter contre les obscurantismes et la violence.

Nous rappelons la souffrance et l’inquiétude de la communauté éducative : sa parole doit être écoutée et prise en considération.