Analyses

Nous détestons La Dépêche. Et le monde qu’elle défend !

Tract, affiche et sticker pour nuire un peu au monde de La Dépêche. (à la fin de l’article)
Hésitez pas à imprimer, diffuser, coller !

Ce journal qui, quotidiennement, répand ses idées toxiques « vite et bien », comme le dit fièrement sa devise.
Avec sa ligne politique libérale centriste, elle a pu s’allier aux différents pouvoirs en place en tirant profit de leurs nombreux intérêts politiques et économiques communs. La Dépêche a fait exploser ses bénéfices en collaborant activement au régime de Vichy. Après la guerre et jusqu’en 1971, elle a mis à sa direction le chef de la police de Pétain responsable de rafles et de dizaines de milliers de morts. Plus récemment, son PDG JM Baylet, s’est retrouvé au poste de ministre sous Hollande avant de soutenir la candidature de Macron. Pour les 150 ans du journal, le PDG affirmait que « La Dépêche n’a jamais failli à sa vocation originelle », la défense de « la République » et ses « valeurs humanistes et universelles »… On capte bien l’idée ouais.

La Dépêche est un des rouages de la propagande de l’Etat et des puissants de ce monde.
Elle relaie chaque jour les discours officiels, de la Mairie comme de la Préfecture. Tout ça entouré de faits divers émotionnels dégueulasses, de pubs pour un capitalisme vert, d’articles pro-sécuritaires et d’éditos réactionnaires. Avec des petites touches progressistes pour garder l’apparence de diversité des points de vue et son image de centre gauche.
Elle vante le monde de l’entreprise, défend la norme, la propriété et la morale républicaine laïco-catholique. Et porte le progrès technologique et la science comme religions.
Profondément raciste, elle défend par exemple la loi sur les séparatismes, appelle à « reconquérir les territoires perdus » de la République, soutient la guerre néocoloniale de la France au Mali en la nommant « combat pour la liberté » et sans jamais parler des nombreux intérêts politiques, économiques et stratégiques d’une telle intervention.

A coups d’articles quotidiens, La Dépêche est d’un soutien sans faille à la politique sécuritaire du maire de Toulouse, JL Moudenc et l’accompagne dans son acharnement à virer de sa ville celles et ceux qui le dérangent.
Que ce soit par l’occupation policière du quartier Arnaud Bernard pour en faire un quartier blanc bourgeois, le harcèlement des travailleur.euse.s du sexe, les arrêtés anti-bivouac ou encore la répression des manifestations qui perturbent le bon déroulement du capitalisme. La Dépêche part même régulièrement en première ligne du front pour la défense des paaauuvres multi-propriétaires contre les horrrribles squatteurs de maisons vides. Elle prend souvent une fonction directement répressive à travers ses appels à la délation quand elle ne balance pas directement des gens avec des photos, des noms, des adresses…

La Dépêche prend son rôle bien à coeur. Celui, comme tous les médias dominants, de prémâcher et maîtriser l’information pour la vendre et la matraquer jusqu’à ce qu’elle devienne La Vérité Objective.
Macron l’affirme d’ailleurs dans son éloge récente à la Dépêche : « les journalistes sont nos yeux et nos oreilles »… Tranquillou, le type nous invite à gober sans broncher leur regard puant et très orienté sur le monde. Ce regard à partir duquel on serait censées comprendre ce qui nous entoure.

La « liberté de la presse » et son objectivité de façade ne tiennent pas longtemps quand on regarde à qui appartiennent les médias français : des marchands d’armes et/ou des grandes familles ultrabourges qui ont leurs intérêts à défendre ce monde tel qu’il fonctionne.
Un monde basé sur l’exploitation et la domination de certaines personnes sur d’autres.
La famille multimillionnaire Baylet, PDG de La Dépêche de père en fils, ne fait pas exception. Avec le groupe de presse Midi Libre qu’elle a acheté, elle monopolise aujourd’hui l’information quotidienne pour 6 millions de personnes dans 14 départements.

De notre côté on veut garder notre esprit critique.
Pleines de méfiance et de colère pour la soit-disant "Vérité" que les journalistes et leurs patrons cherchent à nous imposer.
Pleins de dégoût pour les idées, les actes, et le monde qu’ils défendent et soutiennent.
Nous voulons prendre le temps de penser par nous mêmes, d’observer, de chercher à comprendre, de discuter avec d’autres.

Pour pouvoir décider comment nous voulons agir et vivre au plus proche de nos idées.

Pour nous émanciper, reprendre nos vies en main,
et lutter contre l’ordre réactionnaire qui cherche à s’installer.

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