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Fugit-if ou la stratégie de l’évitement...

Ce matin, le député Fugit était au marché de Condrieu pour vendre sa réforme des retraites, avec le soutien de la gendarmerie... au cas ou...

Je m’appelle Jean-Luc Fugit, je suis député Renaissance de la onzième circonscription du Rhône,
président du conseil supérieur de l’énergie, scientifique et fan de rugby.

Avant, je pensais être de gauche, j’étais encarté au parti socialiste, mais voilà, l’opportunité de présenter ma candidature sous l’étiquette LREM après l’électio d’’Emmanuel Macron était trop alléchante. Vous comprenez, le statut social, le salaire, les avantages.

J’adore le rugby, c’est un sport de contact ! Le contact je ne suis pas avare, je vais partout, prêcher la bonne parole, je dis aux personnes ce qu’elles ont envie d’entendre. Un jour je suis écolo de gauche, anti raciste, le lendemain je dis qu’il faut remettre les français au travail, s’attaquer aux maigres revenus des chômeurs, et d’empêcher les bénéficiaires du RSA de tourner en rond. L’assistanat est terminé, cela coûte un pognon de dingue.

Je crains d’avoir un peu grossi, ma veste est devenue un peu étroite, elle craque.

Ce matin, je suis allé au contact avec les habitants du sud de ma circonscription, sur le marché à
Condrieu. Cette fois je n’ai pas oublié que le Rugby est aussi un sport d’évitement, où les frêles trois-quarts demandent la protection des gros quand ils manquent de courage.

Ce matin, les gros, c’étaient les gendarmes. Huit gendarmes et la municipale. J’avais trop peur de me
faire casseroler comme au lycée Ella Filgerald et de me confronter seul à l’opprobre. Je sais, je sais, ce sont nos impôts qui payent les heures des hommes et femmes en bleu et les caisses de l’état sont vides. Mais c’est pas grave, nous pourrons toujours faire les fonds de poches des plus démuni.e.s du pays.

J’ai pu éviter la casserolade, mais pas les visiteurs du marché. Les fiches des éléments de langage du
parti unique n’ont pas résistés. J’étais à court d’arguments audibles et je n’ai pas pu échapper aux plaquages appuyés de mes adversaires.

Au fait, dans les cents jours, combien en reste-il avant Waterloo ?

Prosper.

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