Ce matin à Vienne, environ 250 manifestant-es ont bravé le froid et la perte d’une journée de salaire pour exprimer leurs inquiétudes et leur mécontentement devant la casse régulière des services publics. L’ambiance était bon enfant mais le sujet est grave.
Rappelons le : notre fonction publique c’est la gratuité d’accès pour toutes et tous à des services de première nécessité : la santé, l’éducation, les transports publics, la justice, les services sociaux, les services territoriaux.... Grace aux services publics et aux aides sociales, la France redistribue une part significative des richesses, plusieurs centaines de milliards.
Selon l’INSEE, la réduction des inégalités est deux fois plus importante grâce aux services publics.
Inégalités et injustices qui subsistent de génération en génération malgré ces aides. Quand vous naissez dans une famille pauvre, vous serez très certainement pauvre toute votre vie. Les services publics diminuent un peu ces injustices.
Mais nos politiques, qui organisent l’austérité en exonérant les ultra-riches et les grandes sociétés d’impôts, méprisent l’intérêt général, notre bien commun qui a leurs yeux coûte trop cher pour leurs amis.
Alors ce matin, Camille était dans la rue pour dénoncer :
3 jours de carence et la baisse de l’indemnisation de l’arrêt maladie envisagés par un gouvernement en disgrâce. Avec 3 jours de carences, les fonctionnaires deviendront les salariés les plus mal couvert-es : de nombreux secteurs du privé bénéficient de conventions collectives qui suppriment ces 3 jours de carence.
Des conditions de travail qui se dégradent chaque année un peu plus, le gel du point d’indice depuis des dizaines d’années, le fin de la garantie individuelle du pouvoir d’achat, des suppressions de postes par millier et au final des agents moins qualifié-es, moins disponibles, dépassés par leur charge de travail.
Le mépris de la fonction publique, qui devient une discipline nationale : de Sarko à Macron en passant par Kasbarian... Ne plus financer notre fonction publique n’est pas suffisant, il faut la dénigrer pour l’affaiblir encore plus.
Alors, Camille et les autres : un grand merci d’avoir bravé le froid pour défendre notre vivre ensemble et le projet d’une société solidaire. Merci de continuer le combat !
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