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Et si on boycottait McDo pour soutenir la population de Gaza ?

Dans les années 1970, en parallèle de la naissance de l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) et de ses moyens d’actions terroristes, naissent d’autres organisations s’inspirant des groupes d’actions non-violentes qui appellent au boycott des produits fabriqués en Israël. Aujourd’hui, la liste s’est étendue aux entreprises soutenant directement Israël et sa politique de colonisation.

En riposte à l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, Israël se rend coupable d’attaques contre les populations de Gaza, causant la mort d’au moins 28 000 personnes et aggravant des conditions de vie déjà terribles à tous les plans. L’UNICEF avance le chiffre de 400 enfants tué.es ou blessé.es par jour. En réaction, des centaines de milliers de personnes protestent partout dans le monde contre ces attaques ciblées mais l’Etat israélien reste soutenu par une partie de la sphère politico-économique qui nous dirige. Peut-on donc envisager une action concertée de la société civile mondiale via un boycott massifs des produits isréaliens ou des compagnies qui soutiennent Israël ?

Le mouvement principal, depuis une vingtaine d’années, est le BDS. Boycott, Divestment, and Sanctions en anglais, il devient Boycott, Désinvestissement et Sanctions en français avec comme inspiration le mouvement contre le régime d’Apartheid en Afrique Du Sud. A l’époque la campagne de boycott avait permis de mettre en lumière les crimes du régime et contribué à le faire tomber.

Aujourd’hui, la volonté est de faire pression sur l’Etat d’Israël et son économie mais aussi sur les compagnies qui les soutiennent afin de faire respecter le droit international.

Trois revendications président à la campagne de boycott :

  • la fin de l’occupation et de la colonisation de la Palestine
  • l’égalité des droits pour les Palestiniens d’Israël
  • l’application du droit au retour pour les réfugiés.

Il s’agit d’utiliser notre arme dans ce monde capitaliste : la consommation.

En décidant de refuser d’acheter tel produit et donc d’enrichir telle entreprise nous pouvons dénoncer la politique criminelle du gouvernement Netanyaou qui tue aveuglément toute la population gazaouie sous pretexte d’éliminer le Hamas.
Face à cela, le gouvernement israélien ne peut pas grand chose, sauf comme d’habitude crier à l’antisémitisme.

De nombreuses entreprises figurent sur les listes de BDS, d’abord les compagnies israéliennes qui produisent dans des fermes ou usines situées dans les territoires occupés de Cisjordanie ou du Golan.
D’autres entreprises, multinationales, sont également ciblées en raison de leur soutien à Israël, à son armée ou à l’oppression des populations palestiniennes. (liste en anglais), parmi les plus célèbres : Starbucks et McDonald’s.

Les Etats-Unis sont en effet largement impliqués dans le conflit comme soutien permanent et sans failles d’Israël. Ils vont même jusqu’à poser systématiquement leur droit de véto dès que l’ONU émet une résolution, si timide soit elle, contre Israël. Y compris quand la résolution porte sur la recherche d’un cessez-le-feu.

L’Etat français soutien l’économie mondiale

En France, des militant.es du BDS qui avaient appelé à des boycotts en 2010 ont été condamné.es pour provocation à la discrimination de produits en raison de l’appartenance des producteurs à une nation déterminée, en l’occurrence Israël.
Mais en 2020, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) désavoue les autorités françaises. La Cour déclare que les condamnations précédentes constituent une violation de leur liberté d’expression.
L’Etat français n’est pas tranquille dans cette histoire, de nombreuses entreprises figurent dans la liste, depuis Carrefour à la majorité des banques (Banque populaire, Caisse d’épargne, Crédit agricole, BNP Paribas, Société générale), en passant par l’Oréal, tous soutiennent la colonisation voire l’armée directement.

Preuve du manque d’assurance des distributeurs alimentaires, de nombreuses photos circulent sur internet montrant des produits (souvent agricoles) venus d’Israël, dont la réelle provenance est camouflée, par exemple des dattes réétiquetées algériennes ou des avocats péruviens (magasins Carrefour et Lidl).

Encore un élément marquant, le rapport de l’ONU datant de 2018, établie « une base de données de toutes les entreprises impliquées dans certaines activités décrites concernant les colonies de peuplement israéliennes dans le Territoire palestinien occupé ».

Enfin, notons que dans les pays du Proche Orient, mais aussi l’Indonésie et la Malaisie, pays où la population est majoritairement musulmane, MacDo reconnait une forte baisse depuis la fin de l’année 2023.

Notre action peut donc être efficace, si elle est massive, contre les crimes de cet Etat, prenons part à la résistance contre la guerre et le grand capital !

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