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Le 2 octobre, au-delà de l’information autorisée !

La manifestation du 2 octobre à Vienne aurait pu être déprimante :
- Moins de participant•es que la manifestation intersyndicale du 18 septembre
- plus notable encore, moins de participant•es que lors du 10 septembre.

Comment l’expliquer ?

La communication est restée interne aux syndicats, chacun informant ses adhérent•es.

Alors que le mouvement Bloquons tout avait lui mis les moyens !
Au niveau national des groupes Telegram ont été lancés, des médias indépendants ont soutenu le mouvement en donnant des conseils, mettant à disposition des visuels et relayant les informations
(le Canard Réfractaire, On ne veut plus).
A Vienne, des AG se sont tenues tous les lundis dès le 25 août, suite auxquelles des tracts ont été imprimés et distribués à la gare, sur les marchés, des affiches ont été collées et l’information a été relayées par différents cercles militants. Tout ça sans autres moyens que ceux que chacun•e pouvait apporter et qui mis bout à bout ont créé ce magnifique rassemblement le mercredi 10 septembre !
Quel succès ! 300 personnes qui décident ensemble d’aller bloquer les quais pour ralentir les flux pour un temps au moins.
Pas de déclaration déposée, pas de meneur•ses, départ place Simone Veil en direction du rond point de la place St Louis. Le cortège s’y arrête pour un moment, sit-in, banderole, chanson. Puis ça rediscute, ça hésite : Mac Do pas Mac Do, lycée pas lycée. La prise de décision sera finalement prise sous la contrainte, les policier•es sortant les casques et autres flashball, ça ne sera ni Mac Do ni lycée mais demi-tour afin de continuer de bloquer les quais.
Le cortège se remet en mouvement, toujours gai, toujours joyeux. Arrivé au rond point de l’office du tourisme, de nouvelles discussions ont lieu autour de la stratégie et surtout des prises de parole mais pas de celles des syndicats récitant leur catéchisme, des témoignages très souvent émouvants de situation de précarité et de difficultés face à la maladie. C’est pour ces raisons que les gens sont venus, pour dire que la situation n’était plus acceptable et que le budget Bayrou était la goutte de trop !

Depuis le 10 septembre, le mouvement Bloquons tout viennois ne s’essouffle pas.

Les AG se tiennent toujours tous les lundis au square Ninon Valon, des actions sont réalisées ( la commémoration de la chute de la monarchie, le rassemblement Climat, justice, libertés), une structuration se met en place.
Hors de question pour ces militant•es de lâcher et de laisser les syndicats neutraliser le mouvement avec leurs négociations et leur dialogue social. Sophie Binet déclare ne pas vouloir la chute du gouvernement ! Les membres de Bloquons tout demande bien plus que la tête de l’exécutif, ils réclament la destitution du président de la république, ils veulent la fin de la Veme république. Le peuple doit redevenir souverain !
Pour cela, iels usent de toutes les armes à leur disposition, c’est pourquoi iels étaient présent•es le 2 octobre même s’iels en ont marre d’entendre la même Playlist tournant toujours dans le même ordre avec comme point d’orgue Renaud qui roule des pelles aux poulets.
Pour rappeler que ce mouvement est d’abord celui du peuple, iels prennent la tête du cortège avec leur banderole sur laquelle est inscrit le mot d’ordre initial, celui qui a permis de virer Bayrou et son projet de budget mortifère, celui qui a permis de mettre au placard la menace de perte de 2 jours fériés.
Et iels dansent, iels chantent, iels crient mais aussi iels n’oublient pas qu’un génocide est en cours à Gaza, qu’il faut tout faire pour l’arrêter. Iels dénoncent les coupables et les complices.

Honte ! Honte ! Aux syndicats

Honte ! Honte ! Aux syndicats qui ne se sont pas arrêtés devant la permanence de la députée d’extrême droite et n’ont pas scandé avec les manifestant•es Siamo tuttx antifascistx mais ont préféré passer leur chemin et continuer d’avancer sur leur parcours autorisé.
Honte ! Honte ! Aux syndicats qui n’ont pas dénoncé la BNP, banque complice d’un génocide mais ont préféré passer leur chemin et continuer d’avancer sur leur parcours autorisé.
Quel était le but de ce parcours s’il ne dénonçait rien ?

Et maintenant ?

Et maintenant, la lutte continue car les magouilles entre « le bloc central » et l’extrême droite sont apparus au grand jour à l’Assemblée nationale. Un budget assassin va être pondu par le gouvernement avec des mesures cosmétiques pour que les collabos puissent le voter car c’est mieux que rien et que le pire serait le blocage !

Mais pour le mouvement du 10 septembre, le blocage n’est pas une catastrophe mais au contraire le moyen d’obtenir des victoires.
Il est urgent de ne rien lâcher, que les syndicats qui veulent être utiles posent des préavis de grève reconductibles, illimités même pour que le mouvement Bloquons tout puisse s’en emparer et continuer à gérer le rapport de force.
Hasta la victoria !

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