D’où vient ce manque de médecin ?
Fin des années 70 : pour diminuer le trou de la sécurité sociale causée par un chômage grandissant, nos chères têtes pensantes veulent réduire les dépenses en diminuant le nombre de médecins : le gouvernement de l’époque instaure le numerus closus en fac de médecine. Les admissions passent ainsi de 8281 étudiants et étudiantes en 1978, à 3500 en 1993 alors que la population veillit : nos papy et mamy boomers, nombreux et nombreuses consultent de plus en plus. La situation va s’aggraver au moins jusqu’en 2028.
L’ammende "Lapin" d’Attal qui culpabilise les patients et que Doctolib refuse d’appliquer n’y aurait rien fait..
Cette "logique" par l’absurde, comptable et funeste est toujours d’actualité : en décembre 2021, dans le contexte du COVID, Aurore Bergé (Renaissance) déclare sur Twitter : « Plus de lits d’hôpital, c’est plus de personnes intubées, de morts ». C’est magique. Elle retire son message mais elle assume. Ou bien encore pour sauver notre système de retraite, l’âge à son accès est reculé de 2 ans par Macron et ses députés.
Et à Vienne :
L’année dernière pas moins de 6 médecins sont partis à la retraite, Vienne est un désert médical depuis. Difficile donc de consulter rapidement son médecin traitant (si jamais, on a la chance d’en avoir un ou une). Et en cas de problème grave, les viennois et les viennoises se dirigent naturellement vers leur hopital public et leurs urgences. Mais là aussi, les médecins manquent.
Depuis mi-septembre 2023, le Smur est fermé la nuit. Il doit également fermer certains jours en avril et en mai, au moins 15. Choisissez bien quand faire votre AVC...
C’est la raison pour laquelle, en compagnie de la CGT et de FO, réunis en intersyndicale, les salariés de l’hôpital annoncent une journée de mobilisation à l’entrée de l’établissement, vendredi 26 avril (de 10 à 15 heures) pour informer les viennoises et les viennois des solutions possibles.
"L’hôpital de Vienne appartient à sa population, il doit répondre à ses besoins et ne doit pas souffrir de logiques économiques et politiques. Si les médecins s’en vont pour de meilleurs rémunérations, c’est qu’il n’y a pas de volonté du gouvernement de maintenir un hôpital public de qualité."
C’est toujours le même problème : les finances publiques mises à mal par des réduction d’impôts massives pour les plus riches et les entreprises. Réductions qui ne créent pas pour autant de l’emploi en masse, réductions qui ne créent aucun "ruissellement" vers les ménages des classes moyennes et populaires....
Qu’en disent nos élus locaux ? Silence radio de la part d’Abadie et Kovaks, adeptes également du moindre impot pour les plus riches.
